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Chapitre II. L’Industrie et l’Innovation

   

Par Pierre Nerguararian, février 2022

« LACQ A UN FUTUR PARCE QU'IL LE VEUT »

 

   
     

 

C'est en ces termes que Jacques Puechal, président d'Atochem et officier de la Légion d'honneur, me remerciait après sa visite du site de Lacq en 2008 suite à son passage en Béarn.

C'est François Virely, alors président de SOBEGI et proche de Jacques, qui m'avait contacté et demandé s'il était possible d'organiser cette visite

Jacques Puechal avait commencé sa carrière industrielle à Lacq dans les années 60 après de brillantes études à Polytechnique et à l'école des Mines de Paris, et c'est  comme chef d'unité qu'il avait  passé  trois  années intenses et enrichissantes sur ce site.

Ses yeux brillants et son visage souriant traduisaient son enthousiasme d'avoir dirigé ces unités de production, avec le sentiment d'avoir participé à rechercher l'indépendance énergétique de la France.

Il était capable de me citer, avec cinquante ans de recul, les noms de ses proches collaborateurs de l'époque, tout était précis dans sa tête, je comprenais ainsi pourquoi cet homme au charisme évident avait été choisi pour restructurer toute la chimie française ?

Cela explique pourquoi dans la lettre de remerciements qu'il m'adressait suite à sa visite cette phrase « Lacq a un futur... » m'a marqué et je dirais plus que marqué, elle m'a porté et renforcé dans ma conviction, qu'il y a sur ce site une âme et une force qui nous dépasse.

Ce qui avait frappé notre visiteur, c'était la dynamique incroyable qui animait l'ensemble des acteurs du bassin alors que l'activité principale était en train de disparaître du fait de l'épuisement du gisement de gaz.

J'étais alors très fier de lui dire que nous avions lancé depuis longtemps la reconversion du bassin et que plus de 7 500 personnes travaillaient toujours sur l'ensemble du bassin comme au pic de production des années 80.

C'est dans les années 1925-1930  que commence la grande épopée de l'or noir en France et je veux tout d'abord rendre hommage au fondateur et premier Président Directeur Général de la SNPA : Pierre Angot.

Il est aussi à l'époque Président de la RAP (Régie Autonome des Pétroles).

C'est à ce titre que pendant l'occupation, il entre en résistance pour éviter que le potentiel du gisement de gaz de Saint-Marcet découvert le 14 juillet 1939 (près de Boussens) ne tombe aux mains des Allemands. Il dissimule des sondages positifs, retarde les opérations de prospection, refuse toute contractualisation qui compromettrait les intérêts de la France.

Comme dirigeant de la SNPA, il engage sa responsabilité en employant des ingénieurs, techniciens et ouvriers, pour les soustraire au S.T.O.

Il est arrêté en juin 1944, déporté à Buchenwald puis envoyé  dans une mine de sel à Plomnitz en Allemagne où il meurt en aout 1944.

Son successeur André Blanchard  lui rendra hommage en ces termes :

 « Son intransigeance patriotique et le souci des hommes dont il avait la charge l'auront conduit à l'un de ces bagnes dont si peu sont revenus ».

 

Mais revenons soixante dix ans en arrière :

C'est dans la nuit du 18 au 19 décembre 1951 qu'une éruption de gaz marque le début de la grande aventure de Lacq.

Il a fallu de l'audace, beaucoup d'audace pour développer le gisement de Lacq surtout après le forage et l'éruption du puits numéro 3.

Sous la violente poussée du gaz le train de tige de 700 m se rompt, la partie haute est projetée contre la paroi du derrick et la partie basse retombe au fond du puits.

L'odeur de l'hydrogène sulfuré assimilable à un relent d'oeuf pourri est un indice qui ne trompe pas..

Les hommes assistent impuissants à cette démonstration de la nature, impuissants cela reste à voir !

Tout est tenté pour maitriser le jet de gaz et c'est aux Etats-Unis que le président Blanchard trouve la solution. Myron Kinley, spécialiste des accidents de puits, est contacté et réagit immédiatement.

Le 24 février 1952, l'éruption est maîtrisée, Myron Kinley quitte Lacq avec cette formule :

« Oubliez ce champ de gaz, c'est une bombe! Rebouchez vos forages, semez-y de l'herbe et mettez-y des vaches à paître. »

 

J'ai souvent médité cette phrase et sans aucune polémique je me suis souvent dit que si Lacq était découvert aujourd'hui c'est probablement ce qui se passerait.

La peur du risque et le principe de précaution l'auraient probablement emporté.

Mais dans un pays en pleine reconstruction, et à la recherche de son indépendance énergétique, il en a été décidé autrement.

Sans une volonté politique forte, conjuguée au travail, au talent et à l'intuition de générations de chercheurs d'or noir, rien n'aurait été possible.

Site Induslacq

 

Les ingénieurs métallurgistes de la France entière ont recherché de nouveaux matériaux capables de résister à ce gaz corrosif et toxique.

Cela a donné naissance au Centre de Recherche de Lacq (350 chercheurs y travaillent en 2022).

Toute une industrie des procédés pour extraire le soufre et développer la chimie du soufre s'est mise en place. Des unités de traitement de gaz sophistiquées ont vu le jour et ainsi la production du gaz de Lacq a pu enfin démarrer en juin 1957.

En juin 2007 sous la présidence de Yves Louis Darricarrere nous célébrions les 50 ans de production.

Yves Louis aimait dire qu'enfant, c'est depuis Lagor qu'il admirait le site de Lacq bien avant de savoir qu'il deviendrait un jour le Président de l'Exploration Production du Groupe devenu TotalEnergies.

Les productions de gaz ont culminé à plus de 30 millions de mètres cubes jour en 1980.

Plus de 7500 personnes travaillaient alors sur le site de Lacq.

L'expérience acquise à Lacq a été utilisée partout dans le monde sur des gisements riches en H2S[1].

J'ai eu l'occasion de le vérifier lorsque je dirigeais la filiale de TotalEnergies en Russie.

Lors d'une visite sur le site d'Astrakhan, le directeur me demanda des nouvelles de quelques ingénieurs de Lacq qui étaient venus en 1985 prêter main-forte à leurs collègues russes pour les aider au démarrage de ces unités très complexes.

Dans le monde du pétrole pour situer Pau sur la carte, il faut évoquer Lacq plus que Lourdes ou Biarritz, c'est une référence connue dans le monde entier, en Chine comme en Russie ou au Moyen orient.

Mais dès les années 70, on savait que ce gisement allait s'épuiser et que vers les années 2000 le gisement ne produira plus de gaz.

En fait grâce aux connaissances acquises, Lacq poursuivra sa production commerciale jusqu'en octobre 2013.

Je veux rendre hommage à Nicolas Terraz, le Directeur Général de Lacq qui eut la lourde tâche de fermer les puits en octobre 2013.

Cela aurait pu être vécu, outre l'émotion, comme un drame social d'envergure pour des générations de Béarnais et Alsaciens venus s'implanter en Béarn dès les années 50.

Mais le travail de fond préparé par Nicolas et ses équipes ainsi que par tous ceux qui se sont préoccupés de l'après gaz de Lacq depuis les années 75 ont permis qu'aujourd'hui encore, 7 500 personnes travaillent sur ce site dans de nouvelles activités.

  

C'est cette revitalisation que je vais essayer de présenter dans la deuxième partie de cette note.

Ainsi, dès les années 75, les dirigeants du Groupe devenu Elf Aquitaine cherchent à penser à l'après gaz de Lacq.

Il paraît inconcevable que toute la technologie acquise et tout ce savoir faire disparaissent après la fin de l'exploitation du gisement.

C'est ainsi que dans les années 75 est créée la SOBEGI (Société Béarnaise de Gestion Industrielle).

Une plateforme de chimie fine nait avec la mise en place de nouvelles unités de chimie fine dédiées à la pharmacie, aux cosmétiques.

La création d'un pôle de fibres de carbone est confiée à un ingénieur qui marquera définitivement le site de Lacq, c'est Michel Brisson qui sera le Président de SOFICAR (aujourd'hui Toray Fiber Europe) et qui développera cette activité créant ainsi un pôle d'excellence reconnu de tous.

Michel Brisson, chevalier de la Légion d'honneur, aura lancé le développement de Toray Europe et contribué à convaincre les Japonais de participer à cette plateforme. Il est à l'initiative de l'unité qui fabrique le PAN (Poly- Acrylo -Nitrile), précurseur de la fibre de carbone, qui est installé sur le site de Lacq.

Aujourd'hui 450 personnes travaillent pour les fibres de carbone entre Lacq et Abidos. Le président actuel de Toray Fiber Europe, Jean-Marc Guilhempey a su apporter tout son savoir-faire au développement de Toray même dans cette période compliquée.

A coté de l'aéronautique, de nouveaux marchés se sont ouverts.

Ainsi le pont de Lacq verra bientôt sa structure renforcée avec des fibres de carbone à haute densité fabriquées à Abidos.

Un autre exemple significatif, c'est sur la plateforme Sobegi de Mourenx qu'est né en 1975 le Groupe Sanofi.

Ce groupe créé et dirigé de nombreuses années par Jean-François Dehecq a vu le jour ici à Lacq. Au départ Sanofi, c'était une start up de 10 ingénieurs pilotés par Jean-François Dehecq.

Comme Jacques Puechal, Jean-François Dehecq a été initialement chef d'unité à Lacq.

Deux grands noms de la chimie et de la pharmacie française qui ont fait leurs premières armes à Lacq, et contribué à créer des milliers d'emplois dans le monde.

Dans les années 2000, il fallut se rendre à l'évidence : malgré tous les efforts, la pression du gaz baissait inexorablement et la fin d'exploitation du gaz se rapprochait.

Il fallait mettre en place de nouvelles structures pour préparer la fin de l'exploitation commerciale du gaz.

Un premier acte fondateur de cette démarche fut la création du GIP Chemparc comme outil de reconversion du site.

Cette entité créée par l'Etat sous l'égide du préfet André Viau a vu le jour en 2003.

La Présidence en fut confiée à l'un des hommes clés qui fut directeur de Sobegi de 1991 à 2003 : Jacques Jestin.

Jacques Jestin a véritablement développé Sobegi avec le doublement des effectifs en dix ans (de 160 à 320 postes).

Il est à l'origine de l'Association Lacq Plus qui regroupe aujourd'hui plus de cent entreprises du bassin de Lacq.

Il a mis en place et développé la Sécurité avec un grand « S » sur le bassin en élargissant à l'ensemble des acteurs les règles de sécurité appliquées par TotalEnergies sur le site. Enfin il est à l'origine de la création de Chemparc avec le sous-préfet M Auster et les principaux acteurs politiques David Habib et Alain Rousset.

Jacques Jestin a été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour son engagement dans la réindustrialisation de Lacq en 2013 après un parcours de 50 années dans le monde de la chimie française.

En 2003, rien n'est joué la production de Lacq baisse, mais seule l'usine de fibre de carbone existe.

Chemparc cherche à promouvoir la plateforme de Lacq et son site Seveso est un atout rare en Europe.

Malgré beaucoup d'efforts, la prospection stagne, Jacques Jestin cherche à développer de nouvelles activités, mais aussi à développer l'amont et l'aval des activités existantes.

C'est en 2005 qu'un premier projet significatif voit le jour.

Le groupe Abengoa devenu aujourd'hui Vertex Bio Energie cherche un site « Seveso » pour faire du bioéthanol à partir du maïs.

Je ne veux pas voir cette opportunité nous échapper et mets tout le poids du Groupe en tant que directeur de Lacq, pour que Abengoa choisisse notre site. C'est en 2006 que l'on pose la première pierre de cette usine.

Ce projet transverse impliquant Euralis, TotalEnergies et Vertex a permis à cette belle réalisation de voir le jour et de perdurer.

Elle produit et commercialise aujourd'hui 25 % du bioéthanol consommé en France.

Abengoa est la démonstration que ce site est viable et que toutes les installations de vapeur, de gaz, d'électricité, de traitement d'eau et de déchets peuvent être utilisées pour de nouveaux projets.

En 2011, Chemparc crée Chemstart up, une pépinière d'entreprises pour start up.

Un bâtiment de 2500 m2 est mis à la disposition des chercheurs, leur permettant ainsi de passer de la recherche au niveau de la paillasse à un niveau de pilote industriel.

La création de cette pépinière est prometteuse, mais le démarrage sera très lent et il faudra presque cinq ans pour voir les premiers labos utilisés.

Il y a toujours un laps de temps important entre une idée et sa réalisation concrète.

Depuis 2015 les huit modules sont occupés, deux premières phases d'extension ont permis de doubler la surface initiale et la nouvelle extension en cours doit permettre de disposer d'environ 10 000 m2 de labos et halls pilotes.

Ils vont accueillir une centaine de chercheurs dès mi-2022.

Une pépite y a vu le jour, il s'agit de la société M2I.

Le groupe M2I travaille sur les phéromones ; au départ en 2013, cinq ingénieurs ont ainsi été hébergés chez Chemstart up, et nous allons inaugurer début 2022 une extension de 1000 m2 de nouveaux bâtiments, où 40 ingénieurs et techniciens vont travailler et travaillent déjà au développement industriel des produits mis au point ici à Lacq.

Très bel exemple de réussite mondiale! Plus de 15 000 tonnes d'insecticides conventionnels ont déjà été évités grâce aux nouveaux produits commercialisés par M2I !

M2I est présent dans 56 pays et nous sommes très fiers de les avoir accueillis et d'avoir cru en eux.

Le temps de l'industrie n'est pas le temps médiatique, mais aujourd'hui les résultats sont là.

Il faut savoir faire des paris et prendre des risques pour gagner, c'est tout l'esprit pionnier de Lacq, qui se retrouve dans cette belle aventure lancée par les frères Guerret que je salue à cette occasion.

En parallèle de Chemparc, les Groupes TotalEnergies et Arkema ont su, par des investissements importants, redimensionner la plateforme de Lacq pour préparer le futur et ainsi consolider plus de 1 500 emplois.

De nouvelles unités permettront la poursuite des activités liées au soufre grâce à une extraction industrielle de gaz limitée mais suffisante pour alimenter les unités de thiochimie[2] jusqu'en 2040-2050 et même probablement au-delà.

Ces unités pérennisées sont essentielles pour l'équilibre économique de la plateforme Sobegi.

La Sobegi a en parallèle, fait l'objet d'une restructuration importante commencée en 2003 et achevée en 2013 sous la présidence de Francois Virely.

L'enjeu est important, il constitue un basculement fondamental et se décline en cinq axes principaux :

  • le site de Lacq de statut pétrolier doit passer en site industriel standard (volet règlementaire, organisationnel et financier) ;
  • les infrastructures et les services doivent être dimensionnés à la taille des activités actuelles et prévisibles ;
  • la stratégie et l'avenir doivent être clairs, fiables, crédibles malgré toutes les incertitudes pour donner confiance et motivation aux hommes (personnels, élus) ;
  • Sobegi gérant deux plateformes (Mourenx et Lacq) doit conjuguer les complémentarités, synergies, tout en préservant les spécificités (à Mourenx, activités de Chimie Fine centrées sur les services, à Lacq activités plus centrées énergie et fluides) ;
  • Sobegi devient un acteur fort et très engagé auprès de CHEMPARC dans toutes les démarches de prospections et d'accueil de nouvelles entreprises

Son savoir-faire a permis de réaliser ce changement fondamental sans mouvements sociaux significatifs.

François sera promu au grade de chevalier de la légion d'honneur et c'est Jacques Puechal qui lui remettra cette décoration en 2014.

Dès 2006 avec le projet de bioéthanol d'Abengoa, nous nous sommes lancés dans la transition énergétique.

Cela s'est poursuivi avec la chaudière biomasse de Cofely qui est alimentée avec 140 000 tonnes de bois chaque année.

Par ailleurs, nous recherchions une très grosse unité sur Lacq à implanter sur 160 hectares.

Nos réflexions sur les batteries du futur, même si elles étaient justes, n'ont pas débouchés sur un projet à Lacq.

Avec la CCLO (communauté de communes Lacq Orthez) nous avons décidé de changer de stratégie en rachetant les terrains détenus par les industriels de Celanese et de Pechiney après dépollution.

 

Site Chem'pôle64

 

 

Trois axes majeurs ont guidé nos actions depuis 2016 :

  • la transition énergétique ;
  • la relocalisation d'activités industrielles (plan de relance 2030) ;
  • une filière de recyclage de déchets.

La transition Energétique :

Centrales solaires au sol : une nouvelle fois le Groupe TotalEnergies s'est impliqué avec des projets phares : installation de panneaux solaires par Total Quadran : plus de 60 MW produits sur 70 hectares.

Biogaz : une unité de production de biogaz est en cours de construction, ce sera la plus importante du Sud-Ouest, elle est réalisée par le groupe Fonroche, dont la filiale Biogaz a été rachetée récemment par TotalEnergies.

Chimie verte : TotalEnergies Développement Régional et Chemparc ont réussi à faire venir à Lacq Alpha chitin. La construction d'une unité de chitine[3] utilisée dans les cosmétiques et en pharmacie est en cours.

Terres rares : Le projet de recyclage des aimants pour récupérer des terres rares vient d'être annoncé, c'est le projet Caremag porté par la société Carester.

Care en anglais veut dire « prendre soin de », ter pour terres rares et le S pour sustainable c'est à dire durablement.

Ce projet est tout à fait en ligne avec le choix de la transition énergétique fait par la Région Nouvelle Aquitaine.

Il n'y a pas de transition énergétique sans chimie et en particulier sans chimie des matériaux.

Ainsi avec Canoe (installée à Chemstart up) les matériaux issus de la thermoplastie vont voir le jour à Lacq et ils seront utilisés pour la construction de pales d'éoliennes en plastique recyclé ou en fibre de carbone, de réservoirs pour stocker de l'hydrogène.

Le plan de relance 2030 a permis à deux entreprises de pharmacie et de produits cosmétiques de relocaliser et de moderniser leur production sur Lacq, il s'agit des sociétés Noveal et Novasep avec plus de 30 millions d'euros d'investissements.

Novasep produira à Mourenx le principal élément actif du médicament Pfizer anti covid.

Cette nouvelle unité va créer 40 emplois nouveaux sur le site portant le nombre d'emplois à 200 en 2022.

Par ailleurs le groupe Lidl qui recherchait un site pour installer son centre logistique sud-aquitain, a opté pour Lacq et ce sont 300 emplois directs qui verront bientôt le jour avec un projet installé sur 30 hectares et un investissement de l'ordre de 70 millions d'euros.

Notre plateforme présentait toutes les caractéristiques de sécurité en fourniture d'énergie et moyen logistique pour satisfaire les besoins de Lidl.

D'autres projets orientés sur la récupération de CSR (combustibles solides de récupération) devraient se décider prochainement avec le projet Pavillon vert.

A un horizon plus lointain, Chemparc travaille sur les sujets CO2 (projet Pycasso avec le pôle Avenia) et Hydrogène à travers diverses entités et en partenariat avec le Territoire d'Industrie Lacq-Pau-Tarbes.

Demain ou après-demain, de nouveaux carburants issus de la récupération du CO2 et de la fabrication d'hydrogène sur le site de Lacq pourraient voir le jour comme par exemple le E-Méthanol utilisé comme carburant.

Ainsi, dans les cinq ans qui viennent, près de 500 millions d'euros vont être investis à Lacq dans le domaine de la transition énergétique avec la création de 500 emplois.

 

  

 

Parler de Lacq et de ses succès n'aurait pas de sens, si je n'associais pas les acteurs politiques et industriels qui ont toujours oeuvré au développement économique du bassin.

Je souhaite mentionner tout particulièrement le président de la Région Nouvelle Aquitaine Alain Rousset, pour son soutien total dans les succès de Chemparc, les députés David Habib et Jean-Paul Matéi pour la défense de nos dossiers et les amendements obtenus pour le maintien d'une activité hydrocarbure à Lacq.

Le soutien sans faille des présidents de la CCLO, David Habib, puis Jacques Cassiau-Haurie, et actuellement Patrice Laurent.

Enfin je veux souligner le rôle majeur de TotalEnergies à travers plusieurs de ses entités et tout particulièrement TDR, la présidente Isabelle Patrier et ses équipes.

Arkema, avec un hommage tout spécialement pour les actions recherches menées avec les équipes de Christian Colette qui nous a quitté trop tôt.

Merci aux deux présidents Patrick Pouyanné et Thierry Le Henaff.

 

Je tiens aussi à mentionner les présidents de l'UPPA[4] et leurs équipes avec plus particulièrement mes remerciements au président Mohamed AMARA.

 

Enfin une mention particulière pour Christian Carreras qui représente les syndicats à notre conseil d'administration et dont les interventions ont toujours apporté au débat.

 

Enfin je souhaite mentionner tous les industriels, l'association Lacq plus, les CCI de Pau et de Bayonne, en particulier Didier Laporte pour son soutien à nos initiatives,

L'agglo de Pau et son Président Francois Bayrou.

Que tous soient ici remerciés pour leurs actions et leurs soutiens.

 

C'est grâce à tous ses acteurs et leaders que Lacq peut poursuivre son développement et mes remerciements personnels vont bien sur à mon conseil d'administration, mes équipes, mon directeur général Patrice Bernos, et le directeur des services de la CCLO Jacques Leroux.

Merci aux différents préfets et leurs équipes qui tous se sont beaucoup investis pour Lacq et au président du conseil départemental Jean-Jacques Lasserre qui nous a toujours soutenu.

 

Site ChemStart'up

 

 

Ce que nous avons construit à Lacq est exemplaire, les causes en sont diverses mais le plus important c'est l'humain et au-delà des structures ce sont bien la qualité des hommes et des femmes qui travaillent à Lacq depuis bientôt soixante-dix ans qui font que ce site poursuit sa mission et que si nous y croyons, demain ce sont probablement 10 000 emplois industriels qui existeront sur Lacq car

« Lacq a un futur parce qu'il le veut »

 

Le parcours de Pierre Nerguararian :

Directeur General de Total Exploration/Production France de 2004 à 2007 ;

Directeur Général de Total Exploration/Production Russie de 2007 à 2012 ;

Président de Chemparc de 2012 à aujourd'hui.

En sept. 2013 P. Nerguararian a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur de Christophe De Margerie.

 

 

 

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[1] Hydrogène sulfuré

[2] La thiochimie (du grec theion, le soufre) est l'activité de transformation chimique des produits contenant du soufre.

[3] La chitine est un matériau résistant et souple (ou dur lorsqu'elle est associée à du carbonate de calcium). Elle est synthétisée par des glandes spéciales (glandes à chitines) de nombreuses espèces animales ou fongiques.

[4] Université de Pau et des Pays de l'Adour