6400 - BÉARN - SOULE
Texte introductif 2
Le Général Augustin-Yvon-Edmond DUBAIL, fondateur de la SMLHBelfort (terr. de Belfort), 15 avril 1851 - Paris, 7 janvier 1934
Chevalier de la Légion d'honneur, 24 juin 1886. Officier de la Légion d'honneur, 11 juillet 1900. Commandeur de la Légion d'honneur, 30 décembre 1905. Grand officier de la Légion d'honneur, 30 décembre 1911. Grand-croix de la Légion d'honneur, 18 septembre 1914. Médaillé militaire, 6 novembre 1915.
Le Général DUBAIL, Grand chancelier de la Légion d'honneur du 14 juin 1918 au 7 janvier 1934
Dubail sort de Saint-Cyr, quand éclate la guerre de 1870. Sous-lieutenant de chasseurs à pied, il prend part aux combats de Sarrebruck, Spikeren et de Borny. Il est fait prisonnier et emmené en captivité en Allemagne. Rentré en France, il passe par l'école de guerre, devient professeur à Saint-Cyr, chef de cabinet de divers ministres de la Guerre, chef d'état-major général de l'Armée et membre du conseil supérieur de la Guerre. A toutes les étapes de cette rapide et brillante carrière, yvon Dubail est hanté par l'idée d'une guerre prochaine : il sait que l'Allemagne s'y prépare, qu'elle porte ses efforts sur l'artillerie lourde. Il se préoccupe aussi d'assurer une coopération efficace avec l'armée britannique, règle les moyens de transport auxquels il faudra recourir et fixe les points de débarquement à utiliser. 1914 : la bataille de Charleroi ouvre notre frontière à l'invasion. Le plan allemand comporte une opération de grande envergure : elle tend à enserrer l'armée française entre les deux mâchoires d'une tenaille; l'aile droite allemande marchera sur Paris ; l'aile gauche forcera le passage de la Meuse à Saint-Mihiel, et la tenaille ainsi organisée, de fermera sur nos troupes. Les historiens revendiquent pour Dubail, commandant la 1ère armée qui opérait en Alsace et en Lorraine, à la droite du front français, une part considérable dans la conjuration de ce terrible danger. Pendant vingt jours, il livra, sur la Meurthe et la Mortagne, l'une des batailles les plus meurtrières et aussi les plus glorieuses des premiers mois de la guerre. Le maréchal Joffre dit de lui « voilà un chef1 ». Nommé après ces événements gouverneur de Paris, il complète la défense de la ville et en fait un immense bastion retranché. Il assure ensuite la liaison avec l'état-major général de l'armée américaine qui vient de débarquer. Enfin, en juin 1918, il s'installe au palais de la Légion d'honneur. L'une des préoccupations dominantes du général Dubail à la grande chancellerie, sera de panser les terribles blessures laissées par la guerre dans la chair ou dans les affections des cent mille légionnaires qui maintenant, composent l'Ordre. Les maisons d'éducation, définitivement alignées sur les grands établissements d'enseignement de jeunes filles, retiendront tous les soins. Si la Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur, alors constituée pour réaliser l'une des premières pensées du créateur de la Légion d'honneur, demeure un organisme privé, elle reçoit du grand chancelier, son Président d'honneur, toute l'aide et tous les encouragements possibles. Enfin, grâce aux insistances et à la persévérance du général Dubail, le siège de l'Ordre dispose des moyens matériels indispensables à l'édification d'un reliquaire de nos gloires nationales : ce sera le musée national de la Légion d'honneur, inauguré solennellement en 1925. Neuf ans plus tard, le général s'éteignait dans son palais de la grande chancellerie.
Francois TISNE Ancien cadre de la Grande Chancellerie Chevalier de l'Ordre de la Légion d'Honneur et S.M.L.H. Section Béarn-Soule ______________________________ - Discours du Garde des Sceaux Raynaldy aux obsèques du général Dubail.
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